• Le Machaon, le Grand Porte-Queue

    Avec une envergure atteignant couramment les 90 mm, le Machaon ( Papilio machaon ) compte parmi les plus grands et les plus beaux de nos Rhopalocères, c'est-à-dire de nos papillons diurnes. Il relève de la Famille des Papilionidae, représentée en France par une petite dizaine d'espèces.

         

     

     

    C'est le plus largement répandu de nos "porte-queues", dénomination faisant évidemment référence aux fins prolongement des ailes postérieures. C'est aussi le plus commun, encore qu'il faille relativiser, car il tend à se raréfier, à l'instar de ses "cousins"  et de très nombreuses espèces d'insectes.

    Ce papillon a normalement 2 générations, mais une troisième est à l' occasion possible, là où les conditions sont les plus favorables. En d'autres termes la Côte-d'Azur est préférable à la région Lilloise, tout comme la plaine l'est à la montagne .... même si chaque région a son charme ....et recèle son quota de petits trésors entomologiques !

     

                                          

    En principe le Machaon vole d'Avril à Septembre, avec une première génération issue de chrysalides hivernantes. La seconde génération émane bien sûr de la première, et les émergences se produisent le plus souvent en Juillet.

     

    Ce papillon est un excellent voilier, avec un vol planant particulièrement efficace et spectaculaire. C'est aussi un solitaire, plutôt adepte de la bougeotte et des grands espaces, d'où des incursions généralement assez brèves dans nos jardins ....encore que le potager puisse retenir son attention !

     

    La variabilité de cet insecte est faible, et le dimorphisme sexuel quasi inexistant, si ce n'est la taille plus avantageuse des femelles, et un abdomen censément plus rebondi que celui des mâles ...du moins avant ponte !

    Bien entendu la ponte suit l'accouplement (ci-dessus figuré), et re-bien entendu les oeufs sont déposés sur les plantes nourricières. Il s'agit essentiellement de la carotte sauvage, du fenouil, de l'aneth, du persil, de la bien nommée rue fétide (encore appelée rue des jardins), et bien sûr des carottes cultivées. Ces dernières sont d'ailleurs particulièrement appréciées, d'où l'appellation peu usitée, et pour moi assez inélégante, de "Grand carottier" parfois donnée à notre Machaon.

     

    Les œufs étant pondus isolément, et au gré des déplacements du papillon, il s'avère difficile d'en estimer le nombre, du moins hors élevage. En attendant de pouvoir être plus précis, sachez qu'une femelle "sauvage", capturée alors qu'elle pondait, m'a néanmoins gratifié de 107 œufs. Dans la mesure où elle a été relâchée alors qu'elle pondait encore, je pense que l'on peut se baser sur 150 œufs, avec limite supérieure aux alentours de 180-200.

     

    Une telle ponte en captivité (plus d'une centaine d'œufs je le rappelle) pouvant surprendre, sachez qu'elle a été obtenue grâce au pondoir mis au point par l'ami Marc Guillet, spécialiste des aberrations chromatiques artificielles

     

    .Le dispositif est aussi simple qu'efficace puisqu'il s'agit d'un simple cadre à dessus grillagé (dimensions d'une boîte à chaussures standard) posé en plein soleil, à même le sol, et de façon à "coiffer" quelques fanes de carottes ou branchettes de fenouil. Quand la femelle est "mûre", et en quelque sorte décidée, la ponte peut se faire extraordinairement rapide et spectaculaire, avec émission d'un œuf toutes les 5 ou 6 secondes.

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :