• FLANDRIN Marthe ( 1904-1987)

    Artiste peintre

    Marthe Flandrin, voit le jour à Paris en 1904

    Décédée en 1987

    Artiste peintre française spécialisée dans l’art de la fresque.

    Née dans une famille d’artistes du côté de son père comme de sa mère, elle est la fille de l’architecte Joseph Flandrin (1857-1939) et de son épouse Jeanne Train (1864-1947).

     

    Après avoir suivi une scolarité classique, elle est admise à l’École des beaux-arts de Paris où elle intègre les ateliers de Jean-Pierre Laurens pour la peinture et de Pierre-Henri Ducos de La Haille, pour la fresque, de 1926 à 1931.

    C’est en adhérant à l’Union des Catholiques des beaux-arts qu’elle fait la connaissance d’Élisabeth Faure avec laquelle elle se lie d’amitié. Les deux femmes réaliseront ensemble plusieurs décorations d’édifices religieux, dont celle de la salle de réunion de l’association, rue Madame à Paris, avec une fresque intitulée Le Seigneur est mon pasteur... (1930).

    Elles œuvrent ensuite en 1931 au Pavillon des Missions étrangères de l’Exposition coloniale et, en 1935, à cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice de Nanterre.

    Marthe Flandrin est également membre de la Société de Saint-Jean et y côtoie ses fondateurs Maurice Denis et George Desvallières.

     

    Comme beaucoup d’artistes, elle bénéficie des nombreux chantiers ouverts entre les deux guerres par le Cardinal Verdier, puis subit la perte de ceux-ci par la décision du Père dominicain Marie-Alain Couturier (1877-1954) d’ouvrir la décoration des églises à des artistes dit « modernes », et n’ayant pas nécessairement la foi, ce qui déclenchera la querelle de l’art sacré.

    À partir de ce moment elle se consacrera aux relevés de fresques anciennes à travers la France. Elle est lauréate de la Casa de Velázquez à Madrid.

    Du fait de la Guerre civile espagnole, cette institution s’étant provisoirement déplacée à Fès au Maroc, elle découvre ce pays avec son amie Élisabeth Faure de 1938 à 1939, les deux artistes travaillant déjà souvent ensemble depuis une dizaine d’années.

    Elle réalise de nombreuses fresques dans des écoles et établissements publics, dont on ne conserve pour beaucoup le souvenir que par la photographie.

    FLANDRIN Marthe ( 1904-1987)

    Collections publiques :

    Musée d’art et d’histoire d’Avranches

    Boulogne-Billancourt, musée des Années Trente

    Roubaix, musée de La Piscine

    Beauvais, musée départemental de l’Oise : huit peintures, trente-neuf aquarelles, vingt-neuf dessins

    Fresques :

    1929, L’Italie ou La ceuillette des olives, fresque réalisée avec la collaboration d’Élisabeth Faure, préau de l’école des filles du no 7 rue Delambre à Paris (Georges Pradelle architecte)

    1930, Le Seigneur est mon pasteur, fresque en collaboration avec Élisabeth Faure, salle de réunion de l’association Catholiques des beaux-arts, rue Madame à Paris

    1933, Sainte-Catherine de Sienne, église du Saint-Esprit de Paris

    1935, La Maison bâtie sur le sable, Le Mauvais serviteur, Les Vierges sages et les vierges folles, fresques du déambulatoire de la cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice de Nanterre

    1937, Pavillon pontifical et Pavillon de la Parure à l’Exposition universelle de 1937 de Paris

    1939, Les Désastres de la guerre, fresque du hall du Pavillon des Nations unies à la Foire internationale de New York 1939-1940

    1941, L’Ange Vert (Message heureux), fresque du bureau de poste au no 7 du boulevard Haussmann à Paris. Conservée en partie au musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt.

    1941, fresques pour l’église Sainte-Germaine de Cachan

    1953, fresques du chœur de l’église de Givry-sur-Aisne

    FLANDRIN Marthe ( 1904-1987)

    1960, décoration du porche de l’église de Valognes (Manche)

    Tapisseries :

    1953, Le Génie de la couleur, tapisserie de la manufacture des Gobelins

    1975, tapisserie de la manufacture des Gobelins pour la crypte de cathédrale Notre-Dame de Chartres

    Mosaïques :

    1962, mosaïques du plafond de la basilique Notre-Dame de la Trinité de Blois pour la Confrérie des trois Ave

    Expositions :

    1998, Beauvais, musée départemental de l’Oise, exposition des œuvres données au musée en 1997

    1999, exposition à Fès au Maroc

    Du 7 juillet au 31 octobre 2010, Beauvais, musée départemental de l’Oise

    Du 5 juin au 30 septembre 2010, musée d’art et d’histoire d’Avranches

    Du 24 juin au 24 octobre 2010, Boulogne-Billancourt, musée des Années Trente

    Du 2 juillet au 5 septembre 2010, Roubaix, musée de La Piscine

     

    Sources : Dictionnaire Bénézit -

    Séverine Muteau, Josette Galiègue, Michèle Lefrançois, Marthe Flandrin, catalogue de l’exposition du musée d’art et d’histoire de la Ville d’Avranches, Éditions Gourcuff-Gradenigo, 2010, 206.p., 600 illustrations.


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  • Carte postale sans timbre

     

    Givry, Rue du Port

    Carte postale avec timbre


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  • Historique

     

    L'ancienne église de Givry-sur-Aisne datait des 12e et 16e siècles, comme en témoignait une inscription située sur un des contreforts sud (1521) mais elle fut détruite lors de la Première Guerre mondiale. Jehan Le Vasseur en était le bienfaiteur, chanoine et curé de cette église ; on trouvait ses armoiries dans la chapelle des fonts baptismaux (lion, au chef chargé d'une étoile). Les travaux de la première reconstruction commencèrent en 1923 sous la direction de l'architecte Maillard et des entrepreneurs Jasmin puis R. Geoffroy, de Monthois.

    L'église neuve est inaugurée en 1936. L'église fut une seconde fois détruite mais partiellement en 1940 et la deuxième reconstruction intervint entre 1949 et 1955 grâce aux dommages de guerre. On consolida le clocher qui avait subsisté et un baraquement ainsi qu'un petit beffroi pour une cloche furent également construits.

    Le prêtre d'alors l'abbé Kandelaars s'impliqua beaucoup dans le suivi de la reconstruction et réalisa plusieurs œuvres pour l'église (sept statues, œuvres étudiées). L'architecte Yves-Marie Froidevaux (1907-1983), Architecte des Bâtiments de France depuis 1939, en fut le maître d’œuvre associé à Marc Sibertin-Blanc et N. Denayer. Adjoint à l'Inspection générale des Monuments Historiques en 1953, il mena de nombreuses restaurations civiles et religieuses dans l'après-guerre. La maçonnerie fut achevée en 1953 par l'entrepreneur Laudy de Mourmelon-le-Grand. La même année l'entreprise Veuve Ruffier et Fils réalisa les portes, les confessionnaux et le couvrement des fonts. La couverture et la zinguerie étaient terminées en 1954 (entreprise Monduit de Reims). Cette église s'inscrit dans le renouveau de l'architecture religieuse et du vitrail de l'après-guerre, avec un parti pris audacieux et une réalisation soignée. Il en est de même pour le mobilier contemporain, l'ensemble du vitrail ainsi que la grande fresque du chœur.

     

    Description

     

    L'église Saint-Martin est implantée dans la partie ouest du village. Édifice à plan allongé. La nef présente trois vaisseaux de six travées séparées par de fins piliers carrés. Chœur rectangulaire à chevet plat aveugle couvert d'une fresque monumentale figurative ; les murs nord et sud sont percés de deux baies en partie haute. La tour du clocher est implantée à cheval sur la 4e travée du collatéral sud ; on y accède depuis l'intérieur par un escalier à rampe hélicoïdale en voile de béton. Sacristie adossée au mur des 3e et 4e travées du collatéral nord. Construction intégralement en structure de béton armé avec revêtement et soubassement en pierre de taille de moyen appareil à l'exception du clocher en grand appareil. Au sol, dallage de petits carreaux de terre cuite rouge et dalles de pierre calcaire pour le chemin de la nef et dans le chœur. Le vaisseau central de la nef et le choeur sont couverts de charpentes en béton armé apparentes et les collatéraux sont plafonnés. Vitrail en pâte de verre coloré qui participe de la maçonnerie dans de grandes baies verticales et horizontales ou en plein cintre comme dans l'encadrement monumental du portail d'entrée. La toiture en ardoise est à longs pans avec pignon découvert côté occidental et le clocher est couvert par une flèche carrée.

     

    L'église de Givry

     

    L'église de Givry

     

    L'église de Givry

     

    L'église de Givry

     

    L'église de Givry


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  • La chapelle de Montmarin

     

    La butte de Montmarin forme un mamelon (altitude environ 100 mètres) qui surplombe la vallée de l’Aisne et du canal des Ardennes (qui se trouve à moins de 80 mètres d'altitude à cet endroit), au sud de cette vallée. A son sommet, on y voit une chapelle, une croix mémorielle des combats de mai-juin 1940 et une source.

     

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

     

    Montmarin est une section de la commune de Givry-sur-Aisne, ancienne section de la commune de Fleury-et-Montmarin et ancien village, aujourd'hui déserté.

    Le long de la route départementale, un mémorial aux résistants morts au combat est érigé.

     

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

    Histoire

     

    Albert Meyrac indique, en 1900 : « Le village de Montmarin — siège, jadis, d'un doyenné — était, il y a trois cent années, au nombre des villages les plus riches et les plus florissants des Ardennes. Il fut détruit avec son château aux temps des guerres de religion ; seule son église a survécu. »

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

    En effet, le village a beaucoup souffert des guerres du XVIe siècle et a été complètement dévasté au commencement du XVIIe par les troupes d’Henri IV.

     C'est à cette époque qu'a été démoli le château de Villers, lequel se trouvait à environ 50 mètres de l'église. Cette église est décrite comme « de style ogival du XVIe siècle qui se compose d'une nef principale et de deux bas-côtés. Voûtes et fenêtres ogivales. Piliers avec chapiteaux à feuilles de vigne et à crochets. Portail ogival. Dans le chœur est une dalle de marbre », tombe de Didier de Corvisart et de son épouse Elizabeth Geoffroi, décédés en 1653. L'ensemble de l'édifice était harmonieux. En 1852, la plus grande partie des murs et du toit était à restaurer.

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

    Le Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, par Louis Alexandre Expilly, tome 4, 1766, p. 787, donne les informations suivantes:

    MONT Marin, en Champagne, diocèse de Reims, parlement de Paris, intendance de Chalons, élection de Rethel. On n'y compte qu'un seul feu, et ce n'est qu'une simple cense en pays de plaines et de coteaux, assez abondant en menus grains.

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

    L'on signale, encore au début du XIXe siècle, « une fontaine qui est près de l'église de Montmarin et dans laquelle les pèlerins lavent leurs plaies. Le linge qui a servi à cette ablution doit être attaché à l'une des branches d'un buisson qui est près de la fontaine. Ce lieu est très fréquenté, surtout le 12 juin, jour de la fête de saint Méen dont le pèlerinage est à Attigny. Les malades qui se rendent plus particulièrement à ce pèlerinage sont ceux que tourmente le mal appelé mal de saint Méen ou feu Saint Antoine ».

     

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

     

     

    La commune de Montmarin est absorbée, en l'an II, par Fleury, pour former la commune de Fleury-et-Montmarin. Celle-ci est démembrée en 1830 et Montmarin est absorbé par Givry-sur-Aisne. Fleury fusionna avec Ambly pour former Ambly-Fleury.

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

    Lors du percement du Canal des Ardennes (vers 1820), « pour satisfaire aux vues du génie militaire, le canal traverse la vallée de l'Aisne au-dessous de Montmarin, de manière à ce qu'un passage de rivière puisse être effectué vers la frontière sous la protection du mamelon sur lequel est le village de Montmarin ».

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

    En octobre 1918, comme de nombreux villages de la vallée de l'Aisne, la butte de Montmarin subit un bombardement d'artillerie, qui détruisit son dernier édifice : l'église. Qui datait pour l'essentiel de l'époque du gothique flamboyant, a été détruite lors de la Première Guerre mondiale avec le village qui l'entourait.

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

    Elle fut rebâtie en 1938 sur plans des architectes Malard et Broux mais fut à nouveau anéantie en 1940. Les travaux de reconstruction furent alors encadrés par la Société Coopérative de Reconstruction Immobilière des églises et édifices religieux sinistrés du département des Ardennes. On retrouva les mêmes entrepreneurs et architecte (Yves-Marie Froidevaux) que pour l'église de Givry-sur-Aisne et les artistes Marthe Flandrin, Chéret et Bourdet pour la sculpture et Barillet pour le vitrail. Le marché fut signé le 10 août 1951, les travaux débutèrent en 1959 et l'inauguration de la chapelle eut lieu en 1960 

     

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

     

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

     

    Celle-ci est déclassée en 1923.

    Lors de la bataille de Rethel (16 mai−10 juin 1940), la butte de Montmarin eut à subir des tirs d'artillerie.

     

    Le 1er septembre 1944, en attaquant une unité de la Wehrmacht, six résistants des FFI y furent tués, quatre durant les combats et deux furent fusillés. Un mémorial commémore leur héroïsme.

    La chapelle de Montmarin est implantée à l'ouest du village de Givry et est isolée. De plan centré avec galerie en L, elle se présente sous la forme d'une construction plus haute que longue, à la manière d'un donjon. A la nef carrée est accolé un minuscule chœur à abside à trois pans qui, à l'extérieur, ressemble à une tourelle d'escalier. Le portail d'entrée à trois passages est protégé par un petit porche en béton armé. Il est lui-même devancé par une galerie en forme de demi-cloître ; au raccord de ce dernier avec la chapelle se tient la sacristie. Un petit clocher est campé au faîtage de la nef. L'édifice est entièrement élevé en pierre de taille calcaire de Dom-le-Mesnil en petit et moyen appareil. Le porche, la structure des baies et la charpente apparente sont en béton armé. Les sols intérieurs sont couverts de tomettes. Les baies latérales de la nef et du chœur sont composées de damiers de carreaux de verre dans des remplages en béton. L'ensemble des couvertures de l'édifice est en ardoise, car en 1990, la couverture en cuivre du préau a été dérobée. La nef est couverte par un toit à longs pans, le chœur par une croupe polygonale et le clocher couvert de cuivre finit par une flèche polygonale.

     

    La chapelle de Montmarin, un peu d'histoire

    Statut, intérêt et protection

    Remarquable édifice de la reconstruction des années 1950 avec une galerie inédite en forme de cloître ; œuvre de Jean-Marie Froidevaux.

    Henri Jadart et Albert Baudon, L'Ancien village de Montmarin (canton de Rethel, Ardennes), notice sur son terroir, sa seigneurie et son église, Dole : L. Bernin, 1897, 45 pages

    Les ruines de la chapelle sur le site du Ministère de la Culture

     


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